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Conseils de saison Sur blé, terminer les fongicides feuillage

Les conseillers de la chambre d’agriculture de l’Oise préconisent de terminer les interventions fongicides sur blé sans attendre. Par ailleurs, il faudra surveiller les contaminations de microdochium et les vols de cécidomyies.

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Attendre deux semaines avant de relâcher la surveillance
pour la fusariose. (© Terre-net Média)

François Dumoulin et Jean-Pierre Josselin, conseillers grandes cultures de la chambre d’agriculture de l’Oise, observent que la plupart des parcelles de blé arrivent aux stades épiaison à floraison. « Les écarts de stade importants observés début montaison sont donc comblés. »

Les sorties de tâches continuent dans les témoins non traités sur F3, voire F2, mais avec une faible intensité. « En secteurs tardifs, terminez les dernières interventions sur feuillage sans attendre la pleine épiaison. Les secteurs précoces, hormis les spécifiques fusariose, en ont fini avec les fongicides. » Quelques parcelles présentent parfois des coussinets d’oïdium sur F3, voire F2. « Dans ce cas, associez 60 g de métrafénone (Flexity Ability Kalys) ou 300 g de spiroxamine (Aquarelle Virtuose). » Sur oïdium du blé, François Dumoulin conseille d’éviter le quinoxyfen, et surtout les morpholines ou strobilurines, trop exposés aux risques de résistance. « Évitez également le proquinazid (Kesys Talendo Talius) et le cyflufénamid (Nissodium), substances plus persistantes que curatives à utiliser plutôt début montaison. » Le risque rouille brune remonte un peu mais reste encore faible.

Surveiller microdochium

Le climat humide aurait pu favoriser les contaminations de fusariose type roseum en situations à risque mais les températures fraîches inférieures à 20°C ont sans doute limité leur développement. « À confirmer dans deux semaines ! »

Des contaminations de microdochium pourraient se révéler nuisibles mais « elles sont bien contrôlées par la plupart des strobilurines ou le prothioconazole, et ne produisent pas, ou peu, de mycotoxines connues ». Dans tous les cas, les conseillers préconisent de se reporter à la grille de risque pour protéger les parcelles à risque. « Les blés de maïs sont à protéger systématiquement sauf sur labour associé à une variété tolérante notée 6 minimum. Le risque mycotoxines est modéré par temps sec mais devient énorme par temps humide. » Dans ces situations, le produit est généralement compensé par les gains de rendements. En situations à risque faible ou nul, le climat a peu d’incidence.

Délicate lutte contre les cécidomyies

« Si le temps redevient chaud et calme en soirée, surveillez les cécidomyies dans les blés les moins avancés. » François Dumoulin prévient d’une lutte délicate. « Les adultes touchent à peine les plantes pour pondre et ne les consomment pas. Il faut donc les atteindre pendant le vol : le soir, en position de ponte, et recommencer le lendemain si nécessaire. » Par ailleurs, il faut veiller à utiliser une spécialité autorisée pour cet usage, « donc pas les moins chères » et vérifier le nombre d’applications autorisées en cas de réintervention. Par contre, les variétés tolérantes, telles Altigo, Boregar, Lear, Oakley et Robigus, pour ne citer que les plus significatives, se passent de traitement. Sur ces variétés, les larves ne peuvent s’alimenter et meurent après éclosion.

Retrouvez le bulletin « En arpentant champs et prairies » complet sur le site de la chambre d’agriculture de l’Oise.

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